De mes tremblantes mains, toutes les deux ensanglantées, Glissa mon fétiche canif à lame émoussée. Je l’imitais, me laissant tomber au sol, éreintée Par la redondance de mes infernales journées. La loi du plus fort vient d’avoir raison de moi… Enfin ! Cette règle est dorénavant celle qui me régit, Et est à présent l’angulaire pierre de ma vie. Mon existence n’est plus qu’un égoïste chemin. Or, à voir les champignons stigmates des macchabées, Et imaginant le monde d’il y a fort longtemps, Voilà que je pleure comme jamais auparavant, Devant ce futur que je sais sans retour du passé. Et c’est bien avec la plus profonde des afflictions, Que j’en viens naïvement à demander le pardon, À tous ceux qui sont devenus les bêtes infectées. En témoigne l’ensemble de mes larmes déversées. Néanmoins j’ai beau enfouir dans mes mains pleines de sang, L’intégralité de mon visage tout larmoyant, Je sais pourtant que je ne pourrais être consolée, Car le seul homme ayant ce don n’est plus de mon côté. C’était moi le rêve d’avenir de l’Humanité. Par ta faute, je suis une damnée supplémentaire. De nouveau j’affirme ne pas arriver à gracier, Ton acte qui fut conduit par un amour sincère.
