[ Fanfic-Audio ] STAR WARS : La Première Aventure De Starkiller (voix off féminine)


Uniquement vêtu d’un simple pantalon en cuir de wookiee, le jeune Starkiller était agenouillé sur le sol en duracier depuis si longtemps maintenant, qu’il ne sentait même plus la partie inférieure de son corps. Mais l’adolescent ne se souciait guère de l’engourdissement de ses jambes, car toute son attention était dirigée vers l’objet qu’il tenait fermement entre ses jeunes mains. Après un peu plus de trois mois de travaux intensifs passés à étudier la fabrication d’un sabre-laser grâce à l’holocron de son instructeur Sith, le jeune garçon pouvait enfin admirer l’assemblage complet de son arme laser.

Starkiller avait vraiment du mal à détourner son regard de cette poignée cylindrique en métal partiellement rouillé ; cependant il était si terrifié à l’idée d’allumer l’épée à plasma que son pouce survolait en tremblotant le bouton d’activation. En effet, ce qu’il redoutait plus que tout, c’était qu’une seule toute petite pièce de l’appareil ait été mal installée par ses soins, car même une minuscule erreur pouvait enclencher la surchauffe de l’appareil, et provoquer ainsi une réaction en chaîne qui ferait exploser le sabre à la manière d’un détonateur thermal.

Aussi souhaitait-il tout naturellement minimiser au mieux le risque de se voir privé de l’usage de ses mains. Pour ce faire, il voulut donc vérifier au préalable que tous les différents composants qu’il avait assemblés durant les semaines précédentes étaient bien en place avant d’oser allumer son arme. Et ce qui le rassura en premier lieu fut de constater que le bouton de mise en marche semblait solidement fixé et connecté aux barrettes du circuit électrique. Prenant alors un peu plus confiance en son œuvre, il continua son inspection, toujours de façon très précise et minutieuse, parcourant du regard toute son arme, et l’inspectant sous toutes ses coutures. Son attention se porta ainsi vers le centre du manche où se trouvait ce qu’on appelait la chambre, dont l’intérieur était bien composée d’une petite lentille qui séparait deux cristaux. L’un était d’une couleur blanc nacré, et l’autre d’un rouge rubis. La cellule d’énergie, quant à elle, était bien branchée aux bobines supraconductrices du champs énergétique, ainsi qu’au port de chargement, qui avait bien été installé à l’opposé de l’émetteur et de la matrice, qui eux-mêmes se situaient au niveau de la jonction entre la poignée et la lame. Pour terminer, et afin d’éviter d’éventuelles fuites d’énergies, tout cet équipement était parfaitement enveloppé d’une bande isolante. L’alignement correct de tous ces éléments était primordial non seulement au bon fonctionnement de l’arme, mais aussi et surtout à la survie de son propriétaire.

Une fois donc cette courte mais nécessaire vérification effectuée, le jeune Starkiller se dit qu’il était peut-être enfin temps de voir s’il méritait vraiment sa place d’apprenti Sith du seigneur Vador. Alors, il ferma ses paupières sur ses yeux noisettes et pressa au même moment et avec détermination le bouton d’activation de son arme. L’instant d’après, le manche métallique se mit brusquement à bouger dans tous les sens. Le cœur de Starkiller se mit alors à battre à une vitesse folle. Et quand enfin l’arme se décida à s’immobiliser complètement, une vibration, longue et forte, retentit, qui apaisa rapidement son appréhension car ce bruit, il l’avait entendu mainte et mainte fois, que ce soit entre les mains de son professeur brandissant sa propre épée de lumière, ou dans les dizaines de visionnages d’archives holographiques concernant les chevaliers Jedi. Et ce son si familier lui fit instantanément comprendre qu’il venait d’accomplir sa tâche avec brio.

En rouvrant donc tout grand ses yeux, Starkiller put contempler avec émerveillement la couleur rouge sang de sa propre lame de lumière. Celle-ci était tout particulièrement splendide à regarder. Sa magnifique teinte rouge profond lui rappela un vague souvenir d’enfance, lié à la plus belle étoile de la Bordure Extérieure.

Starkiller ressentait en cet instant une telle et immense fierté, celle de posséder enfin son propre sabre-laser, qu’il s’imaginait déjà en train de l’utiliser dans un futur qu’il espérait assez proche. En effet, il se voyait déjà en train d’arpenter la galaxie toute entière avec cette épée accrochée à sa ceinture, et s’en servir pour conduire les ennemis de Vador devant l’impartiale justice impériale. Il deviendrait l’ombre de la mort qui elle, serait représentée par son maître Vador. Cependant, il n’eut pas trop le temps de songer plus que ça à l’utilisation future de son arme, car il entendit soudainement derrière lui l’activation d’une deuxième lame, dont l’inquiétant sifflement signalait qu’elle s’apprêtait à s’abattre droit sur lui ! Dans un magnifique réflexe de survie, Starkiller se coucha au sol à temps, amenant son front à venir embrasser le duracier, afin d’éviter l’inéluctable décapitation qui l’attendait…

Cette lame ennemie tenta de l’abattre par deux fois. La première attaque passa à quelques millimètres seulement au-dessus de son crâne, car il sentit très nettement une odeur de cheveux brûlés ! L’adrénaline lui fit alors reprendre rapidement possession de ses facultés motrices, ce qui lui permit de se relever sur ses jambes, et d’effectuer dans la seconde qui suivit un superbe salto arrière, qui le fit passer au-dessus de son opposant à la cape noire et au casque brillant de même couleur. Le second coup de lame vint, quant à lui, frôler ses plantes de pieds lorsqu’il se retrouva dans les airs à passer au-dessus son adversaire.

Quand ses pieds nus retrouvèrent le sol d’acier, Starkiller se mit instantanément en posture de combat, prêt à frapper son rival dans le dos, sans se soucier un seul instant des règles chevaleresques des duels. Mais Vador s’était déjà retourné et faisait désormais face au jeune garçon. Changeant alors soudainement de tactique, Starkiller décida plutôt d’aller à la rencontre de l’arme ennemie. En effet, la position de l’épée de Vador montrait qu’elle était en train d’effectuer une frappe avec une force semblable à celle d’un marteau qui s’abat sur une enclume. Pour bloquer alors ce coup vertical de la part de son adversaire, Starkiller maintint sa nouvelle lame en l’air, bien au-dessus de sa tête.

La brutalité de l’attaque provoqua un bruit assourdissant et une pluie d’étincelle jaillit lorsque les épées à énergies s’entrechoquèrent. L’assaut fut d’ailleurs même si violent que le garçon perdit l’équilibre et trébucha, l’arrière de son crâne venant heurter brutalement le sol de métal. Quelque peu sonné après ce choc, Starkiller cligna par deux fois des paupières avant d’effectuer rapidement une roulade arrière parfaitement maîtrisée qui lui permit de se remettre debout en position de défense. Du sang se mit à perler le long des petits cheveux de sa nuque, dressés d’effroi à chacune des respirations émanant du masque respiratoire à tête de mort de Vador, qui le fixait avec cruauté. Les sifflements de sa respiration mécanique et inhumaine étaient encore plus effroyables que ceux émis par sa flamboyante lame laser.

Son maître n’avait frappé qu’un seul coup, et cela avait été amplement suffisant pour le sonner. De nouveau en garde haute, les deux combattants se fixèrent un long moment, chacun attendant que l’autre passe à l’action le premier. Cela sembla durer une éternité, surtout pour un jeune adolescent d’à peine douze ans, et Starkiller se rendait bien compte que son maître jouait avec son impatience. Malgré le fait qu’il voyait très mal son adversaire, la respiration mécanique de Vador trahissait son immobilité. Et au terme de quelques longues minutes, ne parvenant plus à rester sur place, Starkiller s’élança en criant, son arme pointée vers la poitrine de l’homme-machine, dans le vain espoir de l’embrocher pour mettre fin à ce duel. Mais un objet vint alors subitement le frapper dans le dos avant même qu’il n’atteigne sa cible, ce qui stoppa net son attaque. Vador avait sûrement utilisé son pouvoir de télékinésie pour lui envoyer ce projectile en traître. Pourtant, Starkiller ne l’avait pas senti pénétrer dans la Force. Se pouvait-il que son maître fût si puissant qu’il parvienne à tromper la plus puissante des entités ?

Les minutes qui suivirent furent extrêmement pénibles pour Starkiller, qui subit une avalanche d’assauts tous plus brutaux les uns que les autres. D’un côté, il ne devait pas oublier de se protéger en bloquant les violents coups de sabre de Vador, et de l’autre, il devait esquiver les caisses et objets divers que les bras invisibles du côté obscur lançaient sur lui. Au bout d’un moment pourtant, il réalisa que ces « caisses » et objets n’étaient en réalité que des sphères d’entraînement Marksman-H. Celles-ci étaient dispersées un peu partout dans la pièce et se déplaçaient en flottant en long, en large et en travers, au hasard. Réglées au maximum de leur puissance, elles infligeaient de véritables tirs de blasters au jeune homme. Autant dire que la moindre erreur de la part de Starkiller lui serait fatale.

Puis, après qu’un tir laser perdu vint accidentellement causer une sérieuse brûlure à l’épaule gauche du seigneur Vador, tous les assauts s’arrêtèrent d’un coup. Les sphères se désactivèrent les unes après les autres, avant de tomber brutalement, toutes au même instant, sur le sol de métal. Starkiller était en sueur, haletant, mais gardait son sabre solidement serré dans sa main, en garde, attendant prudemment que son maître Vador range en premier son sabre-laser pour pouvoir éteindre le sien sans risquer une récidive. Une fois les deux sabres rangés, Vador martela de ses pas lourds le sol métallique et franchit les quelques mètres qui le séparaient de son apprenti, qui s’était incliné tout apeuré à l’approche de son mentor. Puis soudainement, le seigneur sombre se délita petit à petit sous les yeux de Starkiller et prit les traits d’un androïde à l’allure squelettique. Le jeune garçon réalisa alors avec soulagement qu’en fait, il s’agissait depuis le début de Proxy, son droïde holographique personnel… Le garçon n’était pas vraiment surpris de le trouver ici. En tant que bras droit de l’individu le plus puissant de la galaxie, son maître Vador avait sans doute des choses beaucoup plus urgentes à faire que de s’occuper de l’entraînement de son apprenti secret.

D’aussi loin que remontait sa mémoire, Starkiller ne s’était d’ailleurs retrouvé en face à face avec Vador qu’une demi-douzaine de fois, si ce n’était moins. Car il fallait bien avouer que cet holodroïde de conception unique qu’était Proxy imitait avec une excellence sans pareil n’importe laquelle des personnalités galactiques. Que ce soit dans les gestes, les postures, les expressions faciales ou bien même le timbre de la voix, il était l’imitateur le plus doué de toute la galaxie.

Le robot s’était mis à applaudir de ses mains mécaniques pour féliciter le garçon de ce très beau combat. Chaque nouvel affrontement devenait de plus en plus rude, augmentant sans cesse en difficulté, et Starkiller savait bien qu’un jour, son ami droïde parviendrait à le tuer. Car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, la principale mission de l’androïde était d’assassiner Starkiller. Cela pouvait paraître surprenant de la part de son meilleur ami, mais Starkiller se rassurait en se disant que d’avoir une machine pour seule amie l’était encore plus. Hormis cela, Starkiller appréciait toujours la compagnie de ce droïde qui était son meilleur et seul ami. Les deux camarades de jeu apprenaient ensemble à devenir de plus en plus forts, évoluant sans cesse et perfectionnant mutuellement leurs aptitudes individuelles au combat.

Arrivé à sa hauteur, Proxy s’empara du sabre-laser de son ami biologique. Le droïde d’allure squelettique l’examina alors très attentivement avant de déclarer de sa voix enrouée :

« Votre arme reflète des caractéristiques assez identiques à celle que possède le seigneur Vador ! »

Starkiller n’eut cependant pas le temps de remercier le droïde pour cette façon qu’il avait eu de le féliciter pour la construction de son épée, car il reprit aussitôt :

« Mais étrangement, il semblerait que votre sabre-laser se rapproche tout de même davantage de celui d’un ancien chevalier Jedi.

– De quel Jedi parles-tu Proxy ?

– D’Anakin Skywalker, maître !

– Montre-moi ! » demanda le garçon intrigué.

Proxy se figea alors comme une statue, aussi droit qu’une colonne de marbre, et prit instantanément les traits et l’apparence du Jedi qu’il venait tout juste de citer. Ce fut un jeune homme d’une vingtaine d’année environ qui se matérialisa devant Starkiller. Celui-ci était d’une taille assez grande, habillé d’une bure cérémonielle plutôt sombre, comparée aux autres Jedi que Starkiller avait l’habitude de voir dans les images des archives de l’Ordre. Et sous son casque de cheveux, à la fois blonds et bouclés, un visage sévère le dévisageait. Mais Starkiller porta surtout son attention sur l’arme que Skywalker portait à sa ceinture, réalisant alors que l’allusion que venait de faire Proxy était parfaitement fondée. En effet, il constata que son arme, que Proxy tenait encore entre ses mains, semblait être une version sale et démodée de celle appartenant à ce chevalier qui se dressait en face de lui.

Starkiller continua de comparer avec curiosité le design des deux épées et se demanda avec beaucoup d’interrogations comment il avait bien pu faire pour copier à ce point l’arme du Jedi sans même s’en rendre compte. D’habitude, l’aspect du sabre d’un apprenti reflétait toujours celui de son maître. Starkiller pensa donc tout d’abord que ce Skywalker devait sans doute être un ancien apprenti de Vador, ou bien que lui et Vador avaient eu le même instructeur. Peut-être l’Empereur en personne… Starkiller interrogea alors Proxy sur ce fameux professeur inconnu et lorsque le nom d’Obi-Wan Kenobi sortit de la bouche même du droïde, le garçon comprit immédiatement que Skywalker était en rupture complète avec la tradition. Cet Anakin avait en effet construit son sabre sans rendre hommage au modèle de son mentor Jedi.

Poussé par une curiosité bien naturelle, Starkiller demanda donc à Proxy de lui montrer le premier sabre-laser qu’avait possédé Anakin Skywalker. Car Starkiller savait bien qu’un Jedi, au cours de sa carrière, construisait au minimum deux sabrolasers. L’un lorsqu’il atteignait le rang de Padawan, et l’autre quand il terminait les épreuves pour devenir Chevalier.

Toujours sous la forme d’Anakin Skywalker, Proxy se fit alors rajeunir d’à peine trois années. Il devint alors beaucoup plus frêle que sa version à vingt ans, et sa chevelure se trouva considérablement raccourcie. Il était coiffé d’une simple tresse pour symboliser son rang de padawan. Mais une fois encore, ce qui intéressa Starkiller fut le sabre qu’il portait à la ceinture. À sa vue, le jeune garçon se figea et demeura stupéfait. Car ce fut avec surprise qu’il remarqua que l’épée du Jedi se rapprochait davantage de celle de Dark Vador. Une pensée vint alors soudainement gangrener son esprit, le poussant à poser cette question à Proxy :

« Qu’est-il donc arrivé à ce Jedi après la Purge ?

– D’après mes archives, le chevalier Anakin Skywalker a succombé de la main même du seigneur Vador, lors de sa traque des Jedi pour le compte de l’Empire. Mais je regrette maître, un verrou de sécurité m’a été implanté pendant ma construction et mes instructions sont claires. Ma programmation ne m’autorise pas à parler davantage de ce Jedi. J’ai ordre de m’autodétruire si je réponds à une autre question à son sujet. Dois-je poursuivre, maître ? »

Starkiller resta muet devant la réaction aussi inattendue de Proxy, et ne retrouva la voix que lorsque son ami réitéra sa menace de s’autodétruire s’il s’obstinait dans son enquête. Devant le chantage du droïde, Starkiller abandonna sa quête de vérité et congédia son ami. Proxy reprit alors sa forme robotique et redonna à Starkiller son sabre-laser avant de se retirer de la salle d’entraînement, laissant ainsi le garçon seul avec ses pensées.

Mais à peine s’était-il retrouvé seul, que Starkiller eu très vite le mauvais pressentiment que Proxy n’était sorti de cette pièce que pour aller s’entretenir en privé avec le seigneur Vador, et que tous ceci ne présageait rien de bon pour lui. Effectivement, quand Proxy fit irruption une nouvelle fois dans la pièce après seulement quelques petites minutes, Starkiller eut la certitude que la discussion entre Vador et lui n’avait vraisemblablement pas tourné en sa faveur. Son ami machine vint directement vers lui avec des grosses chaînes d’acier. Avec une rapidité surprenante de la part d’un tas de métal, et sans daigner lui adresser la parole, Proxy lui lia les poignets et les chevilles. Ainsi immobilisé, et devant les yeux du garçon grands ouverts, emplis de terreur et d’angoisse, Proxy dégaina ensuite un fouet-laser. Dans un geste aussi mécanique que soudain, et avant que l’adolescent ait pu prononcer le moindre mot, il sentit s’abattre sur son dos la terrible morsure d’un premier coup de fouet, lui coupant la respiration et lui arrachant un terrible cri de douleur. Au second coup de fouet, il cria encore plus fort, et il sentit des larmes couler sur ses joues, sans pouvoir contrôler ces émotions de terreur, d’incompréhension et de douleur mélangées. Mécaniquement, insensiblement, le robot n’entendait rien et continuait de flageller le corps de l’adolescent, qui cria de moins en moins, jusqu’à ne plus crier du tout et tomba sur le sol, évanoui.

À son réveil, le garçon gisait comme un vulgaire déchet sur la planète décharge de Raxus Prime. Il était perclus de douleurs ; il n’avait plus de chaînes, mais de vilaines traînées rougeâtres marbraient ses avant-bras et ses jambes, lui laissant présager le pire pour ce qui étaient des traces de fouet sur son dos, qu’il ne pouvait pas voir, mais dont il sentait encore la brûlure sur sa peau fragile d’adolescent. Se relevant péniblement, il parcourut la planète à la recherche de sa pitance. Pendant six longs jours, Starkiller dut apprendre à survivre par ses propres moyens et son sabre-laser se révéla fort utile. Son arme lui permit en effet de chasser avec efficacité les rats-womp pour assurer sa subsistance, il profita de la chaleur bienfaisante de sa lame pour dormir pendant les heures sombres qu’il passait entre les carcasses métalliques glaciales, et il s’en servit également pour se protéger efficacement contre ces parano-droïdes qui ne voyaient en lui, en tant qu’être organique, qu’une menace colonisatrice pour leur monde poubelle. Lors de l’élaboration et la construction de son sabre, il y avait encore peu de temps, jamais il n’aurait pu imaginer utiliser cette noble arme de cette façon pour sa première mission.

Au terme de ces six journées infernales, quelle ne fut pas sa surprise d’enfin voir réapparaître Proxy au commande d’une navette impériale qui, sans un mot, le cueillit, l’embarqua et le ramena directement à bord de l’Executor. Pendant toute la durée du trajet, Starkiller était bien trop affaibli et apeuré pour oser s’enquérir d’informations sur son futur triste sort. Une fois de retour à bord du super destroyer, il ne retourna pas pour autant à sa vie d’avant. Jeté durant encore six autres jours dans une cellule, il fut soumis quotidiennement à des séances de torture sans aucune explication.

Une fois libéré, le jeune adolescent retrouva néanmoins petit à petit ses anciens privilèges d’apprenti Sith de Dark Vador, comme par exemple la consultation libre de toutes les archives de l’ancien ordre des chevaliers Jedi. Quand il put de nouveau y accéder, il se rua dessus tel un affamé de connaissances. Mais étrangement, lorsqu’il se connecta à la base de données, il réalisa après une rapide recherche que seul le dénommé Skywalker manquait à l’appel. Plus aucune trace de lui nulle part. Son effacement des fichiers était assez suspect pour que germe dans l’esprit de Starkiller l’idée que Dark Vador n’avait pu être que la personne d’Anakin Skywalker. Il ne voyait pas d’autre explication au mystère qui entourait ce Jedi. Pourquoi sinon lui avoir fait subir une pareille épreuve si ce n’était pas le cas ? Qui plus est, la ressemblance des sabres entre Vador et Skywalker ne pouvait pas être une simple coïncidence.

Quoi qu’il en soit, il ne chercha pas plus loin que cela ce jour-là, de peur d’être à nouveau abandonné sur la planète cimetière des droïdes, après avoir été fouetté et torturé. Toutefois, ce court passage sur Raxus Prime avait au moins eu le mérite de lui apporter enfin sa première véritable aventure. Ce premier pas dans les profondeurs du côté obscur de la Force lui avait ouvert les portes de son destin, et déjà, tout au bout de son chemin personnel, dans quelques années, il voyait apparaître au loin sa toute dernière cible. Cette première aventure était le premier pas que Starkiller faisait sur la route qui le mènerait à l’assassinat de l’Empereur, et à son règne futur sur la galaxie, au côté de son maître Dark Vador. Mais pour l’heure, son voyage ne faisait que commencer.


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