[ Fanfic-OneShot ] CAMERON POST : À Dada Sur Moi Bethany


– Cameron, un instant ! J’aimerais te voir une petite minute, me dit-elle soudain.

Cela stoppa net le rangement de mes dernières affaires dans mon cartable. Ces mots, qui résonnent comme un écho inattendu, font immédiatement monter en moi une vague de nervosité. Mon cœur s’emballe de manière frénétique et je sens déjà mes doigts trembler alors que je m’apprête à répondre à Bethany.

– D’accord…

Ma voix paniquée me trahit. Mon regard est rivé sur sa silhouette, captivée par elle.

Tous les autres élèves quittent la salle de classe jusqu’à laisser derrière eux un silence pesant. La pièce paraît soudain plus petite et les murs semblent se rapprocher dès la seconde où nous sommes seules. Bethany se dirige alors vers la porte d’entrée de la salle de classe avec une grâce hypnotique. Le bruit de ses talons sur le sol carrelé résonne dans l’air à chaque pas, ce qui crée une musique irrésistible pour la bande-son du début de notre moment intime. Elle saisit ensuite la poignée de porte, puis tourne calmement la clef dans la serrure, la fermant à double tour. J’entends le clic du métal qui s’emboîte et qui, à mes oreilles, ressemble au son de deux fers à cheval qu’on aurait entrechoqués.

Après avoir sécurisé l’endroit, la séduisante Bethany se retourne vers moi avec une lueur espiègle dans les yeux et me lance un clin d’œil troublant. Elle semble ne pas se soucier des conséquences que cet acte pourrait avoir sur mes sentiments lesbiens, car un léger sourire en coin étire ses belles lèvres. L’atmosphère est de plus en plus électrique en sa compagnie.

Bethany s’approche ! Le bruit de ses talons sur le carrelage sonne comme le bruit des sabots d’un cheval sur du goudron. Elle soulève sa robe avec hardiesse, presque jusqu’à hauteur de ses hanches. Ses jambes habillées de bas semblent interminables et le désir bouillonne en moi. Avec une assurance à couper le souffle, arrivée à ma hauteur, elle lève une de ses jambes et vient s’asseoir à califourchon sur mes cuisses, comme si j’étais une jument docile et elle la cavalière. D’ailleurs, ses bras blancs se posent sur mes épaules et ses mains aux doigts si féminins s’agrippent à mes cheveux, prenant des mèches de ma blonde chevelure comme une crinière ou comme les rênes d’un canasson.

Souriante et taquine, Bethany se retourne et attrape ensuite ma règle sur mon pupitre, puis la glisse entre mes dents pour en faire un harnais. J’ai un frisson au contact du bois de ma règle sur ma langue… Mon souffle excité se mêle alors au sien, chaud et parfumé. C’est un mélange de fleurs et de fraîcheur, un arôme unique qui me fait perdre momentanément le fil de mes pensées, quand tout à coup, d’un geste joueur, Bethany commence à balancer ma chaise d’avant en arrière, comme si, assise sur une selle, elle voulait imiter le galop d’un cheval. Mes paupières se ferment presque d’elles-mêmes sous le plaisir que je ressens à être sa jument éphémère.

Heureusement, je parviens à chasser cette idée de mon esprit in extremis et je me ressaisis en sursaut. L’empreinte de ce rêve sensuel est toutefois toujours là, tout comme l’excitation réelle que j’éprouve envers Bethany. Entre mes mains moites, le livre sur les différentes races de chevaux que nous étudions en classe. Je me lève et je le range avec une précaution toute particulière dans mon cartable.


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