[ Fanfic-OneShot ] CAMERON POST : Mon Sujet D’Étude À God’s Promise


L’aiguille des minutes défilait avec lenteur sous la musique des mines de stylos qui glissaient sur les feuilles de papier. La chaleur de cette fin d’après-midi semblait enfin s’estomper à mesure que la journée s’étirait, et je devais bien avouer que, aujourd’hui encore, j’avais eu beaucoup de mal à détourner mon attention de Bethany Kimbles-Erickson, mais à force, cela devenait une habitude. Derrière mon pupitre, j’essayais pourtant de lutter comme je pouvais pour me concentrer sur les questions du contrôle, mais mes yeux étaient irrémédiablement attirés par cette délicieuse femme qui, comme j’aimais à me le rappeler, avait atteint l’âge de la majorité alors que je venais à peine de naître.

Elle se tenait là, debout devant la petite bibliothèque, à côté du tableau noir, occupée à chercher de la place sur les étagères pour y insérer la récente arrivée d’énormes livres à God’s Promise.

Pour moi, Bethany représentait le summum de la grâce et de l’élégance chez une femme, et chacun de ses mouvements était une danse sensuelle. J’aimais voir une mèche de ses longs cheveux blonds s’échapper de sa chevelure et atterrir sur son épaule avant de recouvrir une partie de son visage délicat alors qu’elle se penchait pour prendre un bouquin. Mon regard la suivait, tandis que mon stylo à bille restait inerte dans ma main.

La voir souffler doucement sur la couverture poussiéreuse d’un vieil ouvrage pour en chasser les particules invisibles était une nouvelle chose qui ne tarda pas à me séduire. En effet, je sentais mes lèvres trembloter d’envie alors que j’osais me demander ce que cela ferait de sentir sa douce respiration sur mon visage. Mes pensées se mirent à divaguer aussitôt, perdant le fil du devoir posé devant moi, alors que j’observais comment elle organisait les rangées de livres.

Chaque geste de Bethany était à la fois très précis et très calculé. Comme aimantée, je restais subjuguée par ses mains qui rangeaient les manuels avec efficacité, par taille et par sujet. Mon esprit fut entraîné dans un tourbillon de désir et j’aurais donné n’importe quoi pour être à la place de ces livres qu’elle touchait et manipulait si tendrement. Je me perdis facilement dans la contemplation de ses regards silencieux et fugaces qu’elle adressait aux livres avec son expression concentrée. Elle marmonnait doucement en comptant les ouvrages et chaque petit son était une mélodie irremplaçable à mes oreilles.

Mes joues s’empourprèrent soudain quand, finalement, elle proclama en jetant un coup d’œil furtif à l’horloge murale :

– Encore cinq minutes.

Je réalisai que je m’étais encore laissé embrigader par l’irrésistible péché du voyeurisme. En effet, j’avais complètement oublié le contrôle, les questions et tout le reste.

Suite à sa phrase qui l’avait interrompue dans son élan de rangement, Bethany en profita pour scruter un instant l’ensemble des visages de la classe, et il ne fallut pas longtemps pour qu’elle me surprenne, mes yeux rivés sur les siens. Elle me remarqua, nos regards se croisèrent… et le temps sembla s’arrêter. Je paniquai après qu’elle eut arqué un sourcil d’un air amusé. Puis, je baissai rapidement la tête, réprimant avec peine le frisson d’excitation qui me traversait de part en part, de haut en bas.

Toutefois, mes pensées continuèrent à tourner et j’étais encore prisonnière de l’image de cette beauté, car Bethany Kimbles-Erickson était bien plus qu’une simple professeure ; elle était un rêve éveillé, le seul sujet intéressant à étudier et qui comptait vraiment, au sein de ce lieu qui essayait tant bien que mal de me rééduquer.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *