Assis sur ce bon vieux fauteuil, chaud sous mon poids, Immobile depuis des heures, je suis las, Mais ma tâche m'absorbe, et je ne veux pas bouger, Puisque mes mots sur le papier prennent leur envolée. Je suis écrivain, car ma plume qui pleure danse. Sur la blancheur d'une feuille, tous mes mots prennent vie. Au malheur je dis : c'est là ma plus grande jouissance ! Je veux mourir de cette douleur qui me nourrit. Mes yeux se fatiguent, mon sourire demeure, Mon esprit est en éveil, ainsi que va mon cœur, Mon corps souffre, pourtant je suis le plus heureux, De pouvoir écrire des rêves merveilleux. Me voici comme une statue quand ma pensée vagabonde, Dans d'innombrables histoires, dans d'imaginaires mondes. Je serai toujours écrivain, et c'est là ma plus grande fierté, Celle de pouvoir souffrir lorsque j'invente, lorsque je crée.