[ Fanfic-OneShot ] CAMERON POST : Énième Insomnie


Allongée dans mon lit, mais éveillée, me voici perdue dans un tourbillon de pensées. Comme d’habitude… Car je pense encore à Bethany Kimbles-Erickson, la professeure de cette école chrétienne et du centre de guérison réservé aux brebis égarées, qui se sont éloignées du droit chemin de Dieu. Oui, je le confesse, j’ai un profond béguin pour Bethany depuis qu’elle s’est présentée à moi avec ses captivants yeux bleus qui semblent contenir tout un océan d’amour.

Mes pensées pour elle tourbillonnent dans ma tête et j’ai de plus en plus envie d’être intime avec cette aussi belle femme. Je ne peux m’empêcher d’imaginer ce que ce serait d’explorer chaque centimètre carré de son corps, pendant que nous partagerions des baisers passionnés qui nous laisseraient essoufflées.

Je l’imagine déjà passer ses doigts fins et délicats dans mes cheveux blonds, tout en murmurant des choses érotiques à mes oreilles, rouges de désir. Des mots qui me combleraient, même si je sais qu’être gay est contraire à ma nouvelle éducation religieuse, qui dit qu’il faut plutôt suivre les paroles du Divin pour rester pure.

Perdue dans un fantasme où je l’imagine allongée sur moi, je sens que mon cœur s’emballe, puis une chaleur s’empare de ma poitrine et, tandis que cette envie continue à irriguer mon cerveau, malgré moi, je sens une humidité soudaine entre les jambes et je me retrouve terrifiée, car je sais que de tels penchants sont interdits par la foi. Mais, ayant besoin d’être libérée de cette tension et de cette tentation charnelle, bien que tiraillée par la culpabilité religieuse, je glisse discrètement une main sous mes draps pour me caresser, avant d’être interrompue juste à temps, ma main au niveau de mon nombril, par la voix d’Erin qui m’appelle doucement :

– Cameron ? Tu te sens bien ?

Je reste figée lorsque j’entends le ton curieux de ma colocataire de chambre, qui vient du lit d’à côté. Je suis incapable de parler, car j’ai peur de ce qui pourrait se passer si jamais elle découvrait mes sentiments cachés pour Bethany. Après quelques secondes sans qu’aucune d’entre nous ne bouge ni ne parle, finalement, je rassemble suffisamment de forces pour sortir ma main des draps et je réponds par un murmure tremblant :

– Oui, ça va. J’ai juste du mal à dormir.

– Encore ?

– Oui… encore.


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