[ Fanfic-OneShot ] CAMERON POST : Coup D’Arrêt À Ma Rééducation


Assise à ma place habituelle, les regards curieux des autres élèves de la salle d’étude étaient rivés sur moi comme des projecteurs de cinéma. Oui, j’étais parfaitement consciente, et eux aussi d’ailleurs, que ma décision de lever la main en plein milieu du cours était incongrue. À vrai dire, je n’avais pas nécessairement besoin d’aide pour ce banal exercice de calcul, mais il y avait quelque chose que je voulais ardemment, ou plutôt quelqu’un que je désirais.

Bethany Kimbles-Erickson tenait son rôle d’institutrice à la perfection, ses beaux yeux d’inquisitrice parcourant l’ensemble de la classe en quête d’une éventuelle question. Cette femme était belle d’une manière qui vous faisait perdre tous vos mots, sa longue chevelure blonde encadrant un visage aux traits angéliques, ses lèvres fines ourlées d’un rose délicat, qui affichait toujours un sourire indélébile et bienveillant.

La main levée, essayant de paraître la plus naturelle possible, mes joues s’enflammèrent lorsque le regard hypnotique de Bethany se posa sur moi. Elle me fit un signe de tête pour indiquer que j’avais la parole.

– Oui, Cameron ? demanda-t-elle sur un ton doux et plus qu’encourageant.

J’eus toutefois un léger hoquet de nervosité avant de répondre.

– Est-ce que vous pourriez venir m’expliquer ?

Quelques murmures de surprise parcoururent les rangs de mes camarades, car presque tout le monde savait que je n’étais pas du genre à demander de l’aide pendant les cours. Mais de mon point de vue, je n’avais pas vraiment le choix, et l’important pour moi était juste de voir un énième sourire chaleureux se dessiner sur le visage de Bethany.

– Bien sûr, Cameron.

Elle vint vers moi d’une démarche que je trouvais diablement envoûtante, ses talons résonnant sur le sol carrelé comme les sabots d’un Satan tentateur. Arrivée à ma hauteur, elle se pencha au-dessus de mon pupitre, son aphrodisiaque parfum floral remplissant mes narines jusqu’à noyer toutes les pensées encore saines de mon cerveau.

Ainsi, quand je vis ses doigts légers effleurer délicatement le coin de ma feuille, une nuée de papillons migra de mon ventre à mon bas-ventre. Bien que Bethany m’expliquât avec une patience angélique toutes les étapes de l’exercice en cours, mon attention fut dès lors focalisée sur sa bouche qui dégageait une odeur qui promettait mille merveilles et mille saveurs.

Penchée encore plus près de moi, ensemble dans notre bulle, elle était si proche que je pouvais ressentir sa chaleur corporelle. Une fois qu’elle eût terminé, je la remerciai au plus vite, essayant de cacher au mieux le rouge de la honte qui menaçait de me trahir en me montant aux joues.

De retour sur son estrade, devant la classe, je me replongeai dans l’exercice, tout en ayant conscience que ma petite manœuvre allait me pousser à vouloir davantage d’instants fugaces de la sorte et que, du coup, cela allait mettre un sacré frein à ma guérison de ce vil péché lesbien.


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