[ Fanfic-OneShot ] THE LAST OF US : En Quarantaine Volontaire


Ronnie était l’un des rares civils de Pittsburgh à être parvenu à fuir la ville insurrectionnelle, presque au même moment où les troupes de la FEDRA se retiraient également. Qui plus est, Ronnie était aussi le dernier individu en date à avoir réussi à s’intégrer à la population de Boston, tout du moins de manière parfaitement légale. Cela faisait maintenant trois semaines que Ronnie vivait au cœur de la zone de quarantaine. Trois semaines de vie en communauté, et tout ce qu’il avait réussi à faire durant ce laps de temps, c’était de s’attirer des ennuis. Certes, il ne s’était fait qu’un seul ennemi, mais son rival était de taille, puisqu’il s’agissait de Robert, le patron de la contrebande locale.

Ainsi, après avoir passé trois petites semaines seulement dans cette ZQ, Ronnie cherchait déjà à partir le plus loin possible. Il y réfléchissait de plus en plus sérieusement, adossé contre le mur en briques d’un bâtiment, discutant de cela avec un gars qui travaillait, comme lui, au sein de la distribution des tickets de rationnement, et qui savait comment lui dégoter un faux passeport très rapidement.

Quand soudain, au cours de la conversation, le regard de Ronnie fut attiré par quelque chose d’intéressant. Il venait tout juste de repérer une adolescente d’environ quatorze ans, une jeune fille blanche, qui sortait à l’instant même du pensionnat militaire de la ville. À partir de là, l’existence de Ronnie prit alors un drôle de tournant en voyant l’innocente gamine, coiffée d’une queue de cheval et son cartable d’écolière dans le dos, car pour lui, cette jolie poupée était comme une fleur au beau milieu d’une mare de boue, telle la pleine lune réconfortante d’un soir terrifiant, ou un ange du paradis dans cet enfer apocalyptique.

Littéralement tombé fou amoureux dès le tout premier regard, qu’importe la différence d’âge, à peine la fillette venait-elle de passer les grilles de l’établissement de formation de la jeunesse par la FEDRA que Ronnie se mit en travers de son chemin pour lui barrer le passage.

– Comment tu t’appelles ? commença-t-il directement en s’adressant à la belle enfant pour la draguer.

– Pourquoi ? répondit-elle immédiatement, sur un ton à la fois méprisant et méfiant.

– Allez, dis-moi ton nom, ma mignonne ! Moi, c’est Ronnie, et toi ? renchérit-il.

– C’est va te faire voir ! dit-elle avant de le contourner, tout en le bousculant au passage et en reprenant sa route.

Ronnie s’apprêtait déjà à lui coller au train, quand son camarade de travail l’attrapa par un pan de sa veste pour lui dire :

– Mais à quoi tu joues, bordel ? C’est la protégée de Marlène ! Tu vas encore t’attirer des ennuis, lui dit-il à mi-voix en resserrant sa prise.

– Vraiment ? Dommage pour la cheffe des Lucioles alors, car maintenant, elle est à moi, conclut Ronnie en prenant la protégée des Lucioles en filature, tandis que son camarade le dévisageait d’un air effaré.

En train de la suivre à grands pas pour tenter de la rattraper, Ronnie perdit sa trace lorsque la jeune fille pénétra sous un porche, puis franchit la porte métallique d’un immeuble à l’abandon. Il la suivit et franchit la porte, lui aussi. Cependant, à peine avait-il fait un pas à l’intérieur qu’il hurla de douleur en se tenant une main.

– Putain ! cria-t-il tout en constatant la profonde entaille sur le dos de sa main.

– Qu’est-ce que tu me veux, enfoiré ? dit la jeune fille qui surgit de l’ombre, armée d’un canif.

– À ton avis ? dit Ronnie, tout en pressant la plaie avec la paume de son autre main.

Et pendant que le sang tombait goutte à goutte par terre, la gamine rétracta la lame de son petit couteau et le rangea dans l’une des poches arrière de son jean débraillé.

– Ellie, dit-elle avant de tourner les talons, je m’appelle Ellie.

À partir de là, cette petite Ellie devint pour Ronnie l’unique raison qui fit qu’il n’avait plus du tout envie de quitter la zone de quarantaine de Boston.


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