Ô Malèna, béguin inoubliable pour mon cœur ! Très tôt votre beauté fut la clef de bien des portes, Néanmoins elle fut aussi la cause de vos malheurs, Quand elle est devenue un peu trop exubérante. Ô Malèna, vous êtes tant la preuve que Dieu est mâle, Car sincèrement, aucune femme saine n’aurait l’idée D’être concurrencée d’une manière aussi déloyale, Pour se faire sciemment dame adultérine d’épousé. Ô Malèna, votre vénusté éveilla mon instinct de protecteur. Gardez-vous donc en sûreté comme un trésor de très haute valeur, Surtout en voyant la Castelcutò devenir un synonyme d’enfer, Dès l’instant où la féminité toxique en a fait son vil repaire. Ô Malèna, à jamais et toujours j’aimerai que vous soyez à moi. Sauf que ce grand souhait m’est de plus en plus difficile à croire, Puisque à mes yeux vous êtes indéniablement un chef-d’œuvre d’art, Et que je ne suis qu’un puceau à l’amour naïf quand je vous aperçois. Ô Malèna, fille de rêve, seul l’aveugle et le fou, N’aura cette chance de vivre l’amour fou qui rend aveugle. Unanime lavage de cerveau pour ceux qui vous contemple, Qu’êtes-vous au monde si ce n’est son plus merveilleux bijou ? Ô Malèna, en effet votre silhouette iconique me donne le sourire. D’une apparence si incroyablement belle, que vous semblez irréelle. Irréelle est par ailleurs le seul véritable mot pour parfaitement vous décrire, Vous, la phénoménale beauté meurtrière mais tout à fait naturelle. Ô Malèna, aux angéliques courbes comme la Madone, Si époustouflante lorsque vous arpentez les rues et ruelles, Que vous donnez faim aux âmes qui sont tout autant jeunes que vieilles. Ces hommes sont peut-être laids, mais leurs femmes sont des démones. Ô Malèna, sublime créature, captivante dès le premier regard, La simple étude de votre élégante sainte face nous rend hagards. Mais de moi à Dieu, comment diable est-il possible que tous fassent autrement ? Personne ne peut en vrai rester insensible au rêve d’être son Amant…