Gilderoy Lockhart était l’un des sorciers les plus célèbres du monde magique. Sa renommée était telle qu’elle égalait même celle du Garçon-Qui-A-Survécu, et en tant que l’une des plus grandes célébrités de ce monde de sorcières et de sorciers, la nouvelle de sa nomination au poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal au sein de la prestigieuse école de magie ne fit qu’émoustiller les jeunes étudiantes de Poudlard qui étaient abonnées à Sorcière-Hebdo. Et c’était précisément en apprenant, elle aussi, cette incroyable et merveilleuse information délivrée par l’hebdomadaire, que miss Hermione Granger de Gryffondor s’estima à la fois privilégiée et chanceuse d’avoir comme enseignant l’un des plus grands noms de son époque. Fan inconditionnelle de Lockhart, la toute jeune sorcière, en plus d’être une lectrice assidue de ses œuvres, était si follement amoureuse de ce dernier qu’elle se voyait déjà devenir son épouse, une fois sa seconde année scolaire terminée. Car en effet, dans l’esprit encore rêveur d’Hermione s’était très tôt nichée l’idée qu’en ayant la possibilité de côtoyer durant une année complète l’homme qu’elle aimait éperdument, cela lui donnerait forcément l’occasion de pouvoir enfin lui avouer ses sentiments, et ainsi donc de débuter une belle et grande histoire d’amour avec lui.
Pourtant, alors que plusieurs mois s’étaient déjà écoulés depuis la rentrée des classes et la prise de fonction de Lockhart, Hermione n’avait toujours pas trouvé le courage de lui déclarer sa flamme. Dès lors qu’elle se risquait à vouloir en discuter avec lui en privé, elle se mettait subitement à rougir et à bafouiller horriblement. Les choses de la séduction ne s’apprenaient clairement pas dans les livres… Soupçonnant cependant son nouveau maître scolaire d’être lui aussi fou d’amour pour elle, Hermione s’était dit qu’elle n’avait qu’à attendre qu’il fasse le premier pas. Néanmoins les jours, les semaines, puis les mois passèrent, sans que rien ne change, et alors que la fête de la Saint-Valentin approchait inexorablement, Hermione en conclut qu’il fallait peut-être un petit tour de magie pour débloquer cette insupportable situation. Si ce n’était pas avec l’aide d’un philtre d’amour alors, comment la si jeune Hermione pouvait-elle parvenir à séduire le Prince des Séducteurs ? Elle avait en effet très vite envisagé de recourir à cette option, car elle craignait aussi et surtout que son jeune âge empêche Lockhart d’entamer cette relation, qu’ils désiraient pourtant tous les deux si ardemment dans le plus grand secret.
Donc, au début du mois de février, Hermione se décida à créer elle-même ce fameux philtre d’amour. Néanmoins, et bien qu’Hermione surpassât de très loin ses camarades de classe et que ses talents magiques n’étaient plus à démontrer, sa deuxième année d’étude ne lui donnait pas encore accès aux connaissances nécessaires pour la fabrication d’une telle potion. D’après le programme scolaire, il fallait que la jeune Granger atteigne sa sixième année pour pouvoir y parvenir. Son refus d’attendre aussi longtemps poussa très tôt Hermione à venir squatter les toilettes des filles de l’école, dans le but de concocter cette fameuse mixture magique en cachette. Mais après plusieurs tentatives infructueuses – qui perturbèrent le repos de Mimi Geignarde –, Hermione abandonna l’idée de l’élaborer elle-même. C’est alors qu’elle en vint à solliciter l’aide de deux individus peu recommandables dans l’établissement, à savoir les jumeaux Weasley. Ces derniers, qui disposaient du droit de se rendre librement à Pré-au-Lard en dehors, bien sûr, des heures de cours, purent ainsi acheter un substitut à la potion d’amour pour leur amie Hermione. Cela coûta à la jeune fille la somme excessive de sept galions d’or, ainsi que toute une série de questions embarrassantes de la part des frères rouquins. Mais malgré les très nombreuses interrogations des deux batteurs de l’équipe de Gryffondor, Hermione parvint à dévier toutes leurs questions gênantes, et à recevoir enfin l’objet qu’elle avait commandé, en temps et en heure. L’achat en question était une sorte de carte spécialement prévue pour la Saint-Valentin, éditée par le célèbre magicien Gilderoy Lockhart en personne. D’après le packaging, dès son ouverture, le lecteur se prenait en pleine figure une fumée rose bonbon qui, lors de son inhalation, et toujours selon la notice, le faisait tomber irrémédiablement fou amoureux de la première personne qu’il croisait du regard.
Ainsi, Hermione attendit avec grande impatience la célèbre fête des amoureux, afin de pouvoir mettre en marche son rêve sur le chemin de la réalité. Mais malheureusement pour elle, quand cette journée tant attendue se présenta enfin à elle, Lockhart ne disposa d’aucune seconde de répit, tellement l’ensemble des écolières tournaient autour de lui. En effet, toutes les collégiennes de toutes les maisons confondues de l’école magique firent une à une la queue pour offrir une carte de la Saint-Valentin à leur bourreau des cœurs, mais aussi et surtout, dans l’espoir de recevoir en échange un plaisant bisou de remerciement sur la joue de sa part. Une fois encore, Hermione se distingua des autres en étant la seule de tout Poudlard à ne pas offrir de cadeau au professeur, courtisé par toute la gent féminine. Celle-ci fut en effet bien trop timide pour demander au professeur un petit instant de son temps pour un tête à tête qui devait être décisif pour leur avenir en commun. Cela aurait même été très suspect par rapport aux autres filles si elle avait été la seule en cette journée à avoir un moment en privé avec lui, et Hermione ne souhaitait en aucun cas gâcher le début de leur relation.
Ce fut donc au lendemain de cette journée de fête qu’Hermione se décida finalement à agir. Ayant très soigneusement conservé sa carte magique pour ne pas en détériorer l’effet, elle imagina durant toute la nuit le moment où Lockhart l’ouvrirait. Il respirerait alors à pleins poumons l’odeur envoûtante de l’amour et ainsi, elle pourrait enfin lui avouer ses réels sentiments, sans crainte d’être rejetée. En ce jour donc du 15 février 1993, tandis que certains amours d’hier s’étaient créés et tandis que d’autre avaient déjà pris fin, ce jour pour le moins banal pour beaucoup ne le fut pas du tout pour Hermione. Lors du cours de Défense contre les Forces du Mal, Hermione, bien qu’assise comme à son habitude à côté de son amie Susan Bones, ne se conduisit pas comme tous les autres jours de l’année, et tous le remarquèrent. En effet, pendant toute la durée du cours, qui consistait principalement à énumérer les exploits de Lockhart, Hermione se montra étonnamment silencieuse. Elle était tellement anxieuse par la réalisation de son projet qu’elle ne répondit à aucune question, ce qui agaça d’ailleurs au plus haut point l’ensemble des gryffondoriens, qui voyait nombre de points leur échapper.
Puis, lorsque le hibou de la classe hulula enfin l’heure de la fin du cours et du début de la récréation, Hermione demeura la seule à rester assise. Tenant à être seule à seule avec Lockhart, afin d’avoir toutes les flèches de Cupidon de son côté, Hermione attendit impatiemment la sortie des élèves de la salle de classe. L’attente de ces quelques minutes fut encore plus insupportable pour elle que l’attente à laquelle elle avait dû faire face pendant toute la durée du cours. Et bien que tous ses camarades de Gryffondor rangent prestement leurs affaires dès l’annonce de la fin du cours, elle trouva leurs mouvements tellement lents, qu’elle crut que la classe entière était soumise à un sortilège de ralentissement. Hermione regarda donc avec colère chacun de ses collègues étudiants prendre leur temps pour déguerpir. Ceux-ci ne se gênèrent pas non plus pour lancer des regards rancuniers à Hermione à cause des points idiotement perdus pendant cette heure de cours. Mais Hermione ne prêta aucune attention à leur animosité envers elle. D’ailleurs, elle en vint même à se désintéresser de tout le monde et fut si absorbée par son professeur, qui s’était d’ailleurs lui aussi empressé de se lever de sa chaise pour ranger ses affaires, qu’elle en oublia même de rejoindre Harry et Ronald, qui l’attendaient pourtant comme toujours, à la fin de chaque cours, pour aller vadrouiller dans l’enceinte du château.
« Tu viens Hermione ? Demanda Ron, intrigué par son étrange immobilité.
– Il faut se dépêcher si on veut avoir le temps d’aller voir Hagrid, renchérit Harry.
– Allez-y tous les deux ! Moi je dois parler au professeur, dit-elle d’une voix légèrement tremblotante et basse pour éviter que Lockhart puisse l’entendre.
– Pourquoi faire ? Demanda Ron, de plus en plus intrigué par le comportement inhabituel de son amie.
Mais Hermione, qui savait qu’elle n’avait pour agir que le temps d’une récréation, abandonna rapidement la conversation avec ses amis pour se diriger vers le professeur, qui rangeait toujours les affaires sur son bureau. Harry, qui était le plus désintéressé de cette situation, tira alors un pan de la robe de sorcier de son ami Ron qui, quant à lui, était en proie à de plus en plus de questions, et tout deux quittèrent enfin la salle de classe pour le plus grand bonheur d’Hermione, qui se retrouva enfin toute seule avec le grand Gilderoy Lockhart.
Ayant préalablement glissé sa carte de la Saint-Valentin à l’intérieur d’un livre traitant de la biographie de Lockhart, Hermione s’avança d’un pas lent, tenant anxieusement et précieusement ce livre contre sa petite poitrine pubertaire. À l’intérieur, son cœur tambourinait à la vitesse d’un Hippogriffe au galop, à tel point qu’elle le sentait résonner contre la couverture cartonnée du livre. L’écart entre les deux individus se rétrécissant fébrilement, Lockhart en vint enfin à lever les yeux vers Hermione et bizarrement, son regard donna à la jeune fille l’impression que le professeur l’attendait.
« En quoi puis-je vous aider, miss Granger ? » Sa voix était si diablement envoûtante qu’Hermione ne sut quoi répondre.
Elle ne savait ni quoi faire ni quoi dire et, quand elle sentit qu’elle commençait à rougir, elle dit très rapidement la première chose qui lui traversa l’esprit :
« Je voulais que vous sachiez que je suis très heureuse que vous enseigniez ici ! » Dit-elle d’une seule traite, avant de reprendre son souffle et de reprendre avec beaucoup plus d’hésitation le fil de la conversation qui venait juste de s’amorcer.
« Et aussi… je me demandais… et bien que… (Hermione cherchait les mots justes) enfin je veux dire… comment avez-vous fait pour capturer le dragon des eaux de Nessy ?
– Ah oui ! Dit-il avec un air nostalgique empli de victoire. Le fameux monstre d’Écosse ! Eh bien voyez-vous, tout commença par une simple partie de pêche en solitaire aux bords du Lac Loch, le jour de mon quinzième anniversaire… »
Et Lockhart, illuminé par son plus beau sourire, se mit alors à parler avec passion de cette histoire, qui faisait partie intégrante de sa célébrité depuis maintenant plusieurs années. Mais cette petite pirouette permit surtout à Hermione de gagner du temps. En effet, celle-ci savait bien qu’en parlant d’un de ses nombreux exploits, Lockhart se lancerait dans tout un tas d’explications sur cette capture, ce qui lui laisserait ainsi largement le temps pour se ressaisir. Mais ses cheveux blonds, ondulés et soyeux, et ses yeux bleus clair séduisants qui s’accordaient féeriquement à la narration de son histoire, n’aidèrent vraiment pas la pauvre Hermione à rester concentrée et à réfléchir convenablement à la manière la plus adéquate de lui offrir sa carte de la Saint-Valentin. Puis après cinq bonnes minutes d’un discours ininterrompu et passionné, se rendant enfin compte qu’elle ne faisait que retarder plus que nécessaire le moment tant souhaité, Hermione tendit avec courage le livre biographique sur Lockhart, qui abritait sa carte de la Saint-Valentin à l’intérieur et lui dit d’une voix pressante :
« Vous voulez bien me le dédicacer ? »
Surpris de s’être ainsi fait couper la parole en pleine narration, Lockhart, pour la première fois de toute sa carrière, s’empara de l’ouvrage à contrecœur pour signer un autographe. S’asseyant à son bureau d’un air renfrogné, il s’apprêta à satisfaire la demande de sa fan, mais de manière nonchalante. Néanmoins, dès qu’il vit sa photo en couverture du livre, sa mauvaise humeur s’envola, et plus encore quand il ouvrit le livre pour y découvrir la carte de la Saint-Valentin, sur laquelle il affichait des belles dents blanches et étincelantes.
« Loué soit le Premier Sorcier ! J’avais peur que vous ne m’ayez oublié miss Granger. Je savais bien qu’il me manquait la vôtre à ma collection, déclara-t-il, tout enjoué par la découverte de son cadeau.
– Je voulais vous la donner hier, mais… »
Hermione se tut à temps. Bien qu’impatiente, elle attendit que Lockhart tombe dans le piège de l’amour pour pouvoir être plus sereine afin de lui avouer ses sentiments secrets. L’heure tant attendue n’était plus qu’à quelques secondes… plus que quelques petites secondes pour que ces deux êtres soient unis à jamais dans un couple des plus parfaits.
Mais à l’instant même où Lockhart ouvrit la carte, un fin jet d’eau, comme celui que lance un pistolet en plastique pour moldu, vint percuter le bout de son nez, et une odeur de savon le fit presque éternuer. Décontenancé par ce qui venait de se produire, lui qui s’attendait à découvrir de beaux mots d’amour, ne put contenir son agacement et déclara instinctivement en étant la victime de ce qu’il croyait être une blague enfantine :
« Par la barbe de Merlin ! Qu’est-ce que cela veut dire ? »
Quant à Hermione, elle demeura interdite et horriblement silencieuse. Cette carte lui avait promis un avenir radieux, et Hermione avait vraiment du mal à croire qu’elle s’était fait berner par le packaging. Mais aussi et surtout, de savoir que c’était le concepteur même de la carte, Gilderoy Lockhart, qui était à l’origine de cette stupide farce… C’était assez dur à avaler pour la jeune fille énamourée et grande admiratrice du magicien. Elle avait tellement de mal à l’admettre qu’elle se persuada qu’il devait sans doute y avoir un défaut de fabrication. Mais pourquoi diable avait-il fallu que cela tombe sur elle ?…
Sans la moindre explication de son élève, Gilderoy inspecta avec sévérité l’objet de son humiliation, avant de reconnaître d’emblée sa marque de fabrique, après un rapide aperçu de celui-ci. Quand il vit que la carte portait sa marque, l’agacement de Gilderoy disparut aussi rapidement qu’un Détraqueur confronté à un Patronus. Puis cette découverte fit soudainement place à une certaine crainte chez lui, car il ne pouvait laisser à penser que cet objet, qui portait son nom, puisse ne pas fonctionner correctement. La peur que le bruit se répande dans l’école et que les ventes de ses cartes diminuent était assez grande pour faire en sorte de faire semblant de tomber sous le charme qui aurait dû se produire aux yeux de miss Granger. En effet, il se devait de sauver à tout prix la réputation de son produit, quel qu’en soit le prix à payer. Reprenant alors rapidement son air habituel de tombeur, il fixa cette fois-ci sa jeune élève avec des yeux amoureux et, changeant au mieux le timbre de sa voix pour la rendre quelque peu hésitante, il lui dit, comme s’il venait juste de la rencontrer :
« Miss ?
– Tout va bien professeur ? » Demanda Hermione, plus qu’inquiète de savoir si son plan avait réussi ou pas. Mais en acteur-né, Lockhart parvint à jouer la comédie si parfaitement que la crainte d’Hermione d’avoir échoué s’envola très vite.
« Oui pardonnez-moi ! C’est que… veuillez excusez ma soudaine franchise mais… je vous trouve juste étonnamment ravissante aujourd’hui… » dit-il avec le ton le plus sérieux possible pour tenter de convaincre au mieux son interlocutrice.
Croyant ainsi que son plan fonctionnait à la perfection, Hermione se lança donc enfin dans sa déclaration sentimentale, mais non sans quelques hésitations au passage :
« Je ne savais pas quand j’arriverais à vous le dire aussi mais… voilà, je voulais… vous avouer que… que je suis… amoureuse… follement amoureuse de vous… et que simplement… voilà, je vous aime, professeur Lockhart… et… enfin je me demandais si… si vous accepteriez… que je devienne votre femme ? » Bafouilla Hermione en essayant de ne pas diriger son regard vers ses pieds afin d’analyser au mieux la réaction de son professeur face à ce déballage sentimental.
Mais à première vue, cela sembla produire chez ce dernier une soudaine paralysie et un soudain mutisme, qui n’était pas spécialement pour plaire à l’écolière. Redoutant que Lockhart soit immunisé contre sa propre création, Hermione tenta des excuses :
« Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris… je suis vraiment désolée… », mais elle bafouilla si terriblement au terme de ces deux petites phrases, qu’elle était à deux doigts de partir de la salle de classe en s’enfuyant à toutes jambes.
Elle se sentait maintenant si honteuse d’avoir agi de la sorte qu’elle était même sur le point de fondre en larme. Mais Gilderoy, en fin observateur des foules, remarqua très tôt son sentiment de détresse et, se levant une nouvelle fois de sa chaise, il lui dit en souriant, tout en gardant son ton de dragueur :
« Allons, venez là ma chère ! » Lockhart contourna ensuite son bureau pour abolir la séparation qui existait encore entre son écolière et lui, puis il s’agenouilla devant elle pour être à sa taille et l’invita à venir se réconforter entre ses bras.
À peine celui-ci venait-il de lui ouvrir ses bras qu’Hermione se jeta littéralement dedans, sans même attendre une autre parole de son professeur. La robustesse de son corps et la chaleur qu’il dégageait réconfortèrent énormément Hermione, tandis que le pauvre Gilderoy était, quant à lui, de plus en plus perplexe, maintenant qu’il savait que cette collégienne l’aimait d’un amour aussi fort. Il ne s’attendait en effet clairement pas à ce genre de déclaration de la part de la petite surdouée, et mis à part se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire d’autre pour sauver son produit, il était quelque peu gêné par cette situation. Sans savoir pourquoi, il se mit à caresser de ses mains la longue et brune chevelure ébouriffée d’Hermione.
« Bonne fête de la Saint-Valentin miss Granger. » Dit-il avec son ton charmeur qu’il savait si bien prendre, avant de déposer une légère bise sur le sommet de son front.
Hermione apprécia sentir sur son crâne ce baiser de tendresse, même si elle aurait préféré recevoir ce dernier sur sa joue, comme ses autres camarades de la veille. Néanmoins, cet affectueux câlin qu’elle recevait en prime la comblait davantage, autant que la découverte de l’enivrant parfum à la menthe du professeur.
Gilderoy lui, était toujours pensif. Dans son esprit, une pensée nouvelle émergea, tandis qu’il avait à l’intérieur de ses grands bras le petit corps frêle de sa charmante écolière. Jamais il n’avait envisagé, durant toute sa carrière, entretenir une relation avec une gamine aussi jeune, mais il fallait tout de même bien avouer que malgré son jeune âge, cette Sang-de-Bourbe était physiquement parfaite. Si jeune mais déjà tellement belle, sa beauté naturelle égalait la toile d’un grand maître. Elle avait un si joli petit minois qu’il était impossible d’y rester insensible. Son teint était tout à la fois blanc et rose, et faisait penser à la couleur d’une poupée de porcelaine. Ses taches de rousseur qui pigmentaient son visage étaient toutes harmonieusement placées et cela donnait l’impression d’avoir affaire à un ciel étoilé quand on la regardait. Elle avait également des sourcils, très joliment arqués au-dessus de ses yeux châtaigne en forme d’amande qui eux, scintillaient sans cesse d’un éclat de pierres précieuses. Ses deux lèvres rosâtres qui embellissaient son visage se couplaient magnifiquement bien avec son petit nez retroussé, et le fantôme de la magicienne Cléopâtre avait tout à lui envier. Bien qu’encore de petite taille pour son âge, les formes de son corps étaient admirablement équilibrées. Elle était aussi mignonne à regarder qu’à entendre, et qu’à écouter respirer. Son odeur corporelle rappela à Gilderoy les délicieuses tartes aux fraises qui sortaient jadis du four de sa grand-mère. Sans oublier sa voix, si pure et cristalline, qui aurait très bien pu la positionner parmi les sirènes. Ravissante comme une princesse, il y avait en plus de tout cela son côté rat de bibliothèque, qui lui donnait un charme inégalable, et qui aurait pu très facilement faire devenir Gilderoy jaloux. Bref, tout ce qui, aujourd’hui, faisait d’ores et déjà la vénusté de ce petit être, ferait d’elle plus tard, sans le moindre doute, l’objet de tous les fantasmes et désirs masculins du monde magique. Gilderoy en était certain : cette Hermione Granger serait son héritière, tout du moins sur le plan de la beauté.
Des aventures sans lendemains avec des fans, Gilderoy Lockhart en avait eu pas mal au cours de sa longue carrière. C’était même l’un des plus beaux cadeaux que lui avait offert la célébrité. Mais afin d’éviter le moindre scandale dans la presse, et afin de conserver son électorat féminin qui sans cesse, devait voir en lui un éternel célibataire, il avait toujours pris grand soin d’effacer la mémoire de ses amantes après l’acte pêcheur. Et pour ce qui était à présent de miss Hermione Granger, c’était très précisément ce qu’il comptait faire. Et puis, si le moment s’avérait être exquis, alors il pourrait toujours renouveler l’expérience autant de fois que la mémoire de cette sorcière parviendrait à supporter le sortilège d’amnésie. Qu’importe si cela pouvait paraître immoral pour certaines personnes, Lockhart se disait qu’il n’avait rien à se reprocher pour une fois. Car après tout, c’était cette Hermione Granger qui était coupable la première lorsqu’elle avait cherché à le droguer avec cette carte de la Saint-Valentin.
Décidé, le maître magicien approcha sa bouche tout près d’une des oreilles d’Hermione et rompant le silence de l’étreinte il déclara d’une voix extrêmement romantique :
« Miss Granger, vous n’avez pas besoin d’une telle chose pour arriver à me séduire. Depuis toujours et à jamais, Gilderoy Lockhart est et restera entièrement sous le charme de sa plus brillante élève. » Cette déclaration résonna en Hermione comme une véritable demande en mariage. Ayant eu peur pendant un instant que Lockhart soit immunisé contre sa propre création, elle savait dès à présent que l’effet de la carte était irréversible, et elle ne craignait désormais plus rien, tellement elle était persuadée que ce jour était le premier d’une longue relation. Hermione resta donc passive et laissa avec joie son Lockhart s’emparer avec douceur de son visage qu’il mit en coupe entre ses deux mains. De ses pouces proéminents, celui-ci se mit à caresser ses joues rondes et rougies d’émotion délicatement. Son cœur battait passionnément en sentant les grandes mains de Lockhart sur ses joues chaudes et duveteuses. Les yeux unis dans un échange de regard amoureux, ils restèrent silencieux quelques secondes, à profiter de ce moment romantique. Aux portes du paradis, Hermione se sentit comme en dehors du temps et de l’espace, avant que Gilderoy ne rompe une nouvelle fois le silence et, avec son sourire ravageur qui lui était propre et qui faisait fondre les cœurs des demoiselles, il accompagna ses dires :
« Votre visage est aussi joli que le mien. »
Son visage innocent de préadolescente l’ensorcelait en effet de manière si indescriptible que Gilderoy se sentait attiré tel un aimant. Attiré par une force inconnue mais terriblement puissante, le magicien avança lentement mais sûrement son visage vers le sien. Ses lèvres de plus en plus près, il commençait à fermer ses yeux quand il sembla que l’inévitable moment ne pouvait plus être différé.
« Professeur… » Commença Hermione, mais elle ne put prononcer d’autre parole que celle-ci, Lockhart posant sans prévenir sa bouche chaude contre les lèvres de la jeune fille, l’empêchant de continuer à se poser des questions. Le juvénile visage d’Hermione se mit alors à rougir davantage sous ce langoureux baiser. L’union de leurs deux bouches enchanta autant l’instituteur que son élève et tout deux savourèrent le goût sucré de leurs lèvres respectives. Durant tout le temps que dura ce baiser, Hermione conserva ses yeux grands ouverts, contrairement à son amant, comme si elle voulait vérifier que ce qu’elle était en train de vivre ne faisait pas partie d’un rêve. Et bien qu’elle ne sache pas vraiment comment s’y prendre réellement, car c’était la toute première fois après tout qu’un garçon osait l’embrasser sur la bouche, Hermione tâchait de s’appliquer au mieux afin de ne pas décevoir son amoureux et de ne pas gâcher le plus beau moment de son existence. Son bonheur était immense, si heureuse que ce soit le magnifique magicien Gilderoy Lockhart en personne qui lui donne son premier baiser. Ce baiser qu’elle acceptait volontiers ne venait que confirmer d’ailleurs à la jeune fille qu’elle deviendrait très prochainement « madame » Lockhart. Bientôt, elle pourrait se présenter sous le nom d’Hermione Lockhart au côté de son époux, et elle s’imaginait déjà vivre avec son mari magicien moult aventures en parcourant le monde de la sorcellerie.
Et fort étrangement, cette pensée matrimoniale vint titiller l’esprit rebelle et pourtant coureur de jupons de Lockhart en personne, lorsque celui-ci constata avec étonnement l’extrême le goût sucré à souhait des lèvres d’Hermione. D’ores et déjà, Gilderoy était pris au piège et savait qu’il ne pourrait jamais être rassasié de ces douces lèvres à la saveur de sucreries. Quelque chose de chimiquement magique s’était produit à l’intérieur de son cerveau quand sa bouche était entrée en contact avec elle d’Hermione. Gilderoy souhaita même rester des heures entières sur ses lèvres, à la butiner, tellement leur goût l’obsédait, ce goût à la fois fruité et sucré. Bien qu’il eut du mal à se raisonner et à mettre fin à ce délicieux baiser prolongé, il trouva néanmoins un autre met tout aussi savoureux à aller chercher et croquer dans les joues rondes de cette adolescente. Avec avidité, il se mit alors à embrasser les joues, le visage, le nez, les paupières, et apprécia grandement leur goût si pur et si frais, si innocent. Si seulement lui aussi avait eu plus de temps que la simple durée d’une récréation, il aurait continué à imprimer sur ses lèvres la saveur des fruits rouges du visage de Granger, mais un autre projet, largement plus excitant et digne d’un plan d’un Mangemort, s’instilla si fortement son esprit qu’il s’arrêta net.
« Vous avez un visage qui mérite bien plus qu’un simple baiser… En voulez-vous plus miss Granger ? »
Sans même qu’elle s’en rende compte, Hermione avait immédiatement hoché la tête. Lockhart voulait lui offrir davantage ? Hermione n’en croyait pas ses oreilles : elle allait en obtenir plus de son professeur que toutes les autres écolières. Mais elle avait déjà reçu plusieurs choses en cette fin de classe : une accolade, des mots doux et des caresses, mais aussi et surtout un baiser sur la bouche, un vrai baiser d’adulte. Elle était si comblée que cela aurait pu lui suffire pour tout le restant de sa vie, mais Lockhart qui proposait davantage, il aurait été bien impoli de la part de la si bien éduquée Hermione Granger de refuser cela à son bien-aimé.
Les mains de Lockhart abandonnèrent donc le visage d’Hermione sur son approbation, mais ses lèvres gardèrent, quant à elles, toujours le contact. Le professeur continuait de l’embrasser, à parcourir son visage de ses lèvres et à parsemer au gré de ses envies des baisers fiévreux. Puis Lockhart prononça à voix haute une formule magique qu’Hermione semblait ne jamais avoir entendu auparavant.
« Abracadabra ! » dit-t-il en se levant d’un seul coup sur ses jambes. Immédiatement, en l’espace d’un clin d’œil, son pantalon et son slip se retrouvèrent à ses chevilles, révélant ainsi à Hermione la baguette secrète de Sir Lockhart. Cette dernière était une assez grande chose, aussi grosse en épaisseur que le manche d’un balai magique, et bien que son aspect ressemble à s’y méprendre à celui d’un serpent, elle la trouvait plutôt enchanteresse. À la vue de cet animal tout en longueur, Hermione en vint rapidement à comprendre la suite des événements. Mais était-ce vraiment réel ? Allait-elle vraiment s’émanciper ici et maintenant, avec son beau professeur et amant pour initiateur ? Elle en eu très tôt la confirmation quand Lockhart, toujours debout et les jambes nues, appuya ses mains sur ses épaules afin de la faire mettre à genoux. En parfaite et loyale nouvelle compagne, elle accepta sans rechigner d’accomplir son devoir matrimonial et se laissa volontiers tomber sur ses genoux.
Le basilic de Lockhart était désormais à hauteur de son nez et Hermione, qui ignorait ce qu’elle était censée devoir faire car jamais elle n’avait fait ce genre de choses auparavant, se mit alors à picorer d’un petit baiser timide la surface de son intimité, puis un second, et un troisième jusqu’à atteindre le palier des nombres. Elle y déposa de délicats bisous si choux et si doux, qu’elle se mit à recouvrir ainsi le morceau de chair de Lockhart de ce qu’on pourrait appeler de bisous enfantins. Hermione pouvait sentir au toucher de sa bouche rose la chaleur du désir qui se dégageait de la naissance de ses cuisses. Sa virilité était si brûlante que sa température devait sans doute égaler le souffle d’un dragon. Elle essayait tant bien que mal de recouvrir de ses bisous le plus d’endroits possibles, mais cela était assez difficile car Lockhart promenait son sexe sur son visage au gré de ses envies. En effet, le magicien l’avait désormais pris en main et le faisait délicatement glisser sur le visage poupon de l’écolière. Il promenait son bâton de chair, allant d’une joue à l’autre, enjambant plusieurs fois son petit nez retroussé, avant de s’attarder de temps à autre sur sa bouche, comme s’il voulait lui passer du gloss sur ses lèvres minces. Au cours de cette promenade de santé, il alla même jusqu’à faire pénétrer dans l’une des narines d’Hermione la fente de son gland. Le parfum qu’Hermione huma alors était aussi agréable pour elle que l’odeur des bords de mer. Puis gentiment, il se mit ensuite à tapoter la figure d’Hermione à plusieurs endroit avec son serpent. Cette dernière, même si elle ne connaissait pas vraiment les us et coutumes de cette pratique sexuelle, devina néanmoins le but de toute cette opération. Bien que débutante en amour, elle restait très douée pour résoudre des énigmes et elle comprit sans mal que tout ce qu’avait entrepris Lockhart depuis ces dernières minutes avait pour but de métamorphoser son serpent tout flasque en une baguette bien rigide. Et comme par magie, quand elle eut compris cela, l’objet de toutes les attentions se mit soudainement à grandir et à grossir. En l’espace d’à peine sept secondes, montre en main, il avait doublé, voire triplé de volume. Au plus près de l’action, Hermione put constater la transformation inéluctable de la virilité de Lockhart, qui semblait maintenant avoir définitivement perdu son côté mou pour préférer la dureté d’une branche de bois.
Prenant ensuite délicatement entre ses doigts le menton de l’écolière, Gilderoy l’incita à ouvrir sa bouche en grand. Puis, une fois qu’elle fut prête à l’accueillir, il y déposa ses testicules comme un aliment. Le contact de ses bourses sur la langue saliveuse d’Hermione fit tressaillir Lockhart un court instant. Quant à Hermione, elle était restée prête à obéir à tous les désirs de l’homme qu’elle aimait éperdument. Toujours guidée par Lockhart, la jeune fille resserra donc tout doucement sa mâchoire et goba le sachet testiculaire. Une fois ces attributs en bouche, Hermione ne put qu’imaginer la sensation de son meilleur ami Harry Potter lorsque celui-ci avala le Vif d’Or l’année précédente, et elle se mit bizarrement en tête de faire de même. Elle essaya d’attraper entre ses dents ce qui semblait être pour elle une sorte de Vif d’Or ; en tout cas, cette boule contenue à l’intérieur avait la taille de la plus précieuse des balles du Quidditch. Puis à force de passer et repasser sur le paquet de chair, elle réalisa qu’à l’intérieur se trouvait en réalité deux « Vif d’Or ». Prenant ces moments de préliminaires pour un jeu, Hermione se mit alors à jouer avec les grosses glandes de Lockhart qui lui, était au comble de la satisfaction. Se mettant à exprimer son bien-être de plus en plus par des soupirs entrecoupés de cris étouffés, ses émotions poussèrent Hermione à s’amuser plus énergiquement encore avec ses deux balles. Elle s’amusa d’ailleurs si follement à ce petit divertissement, prenant beaucoup de plaisir à donner du plaisir au professeur Lockhart, qu’elle se mit même à rire en jouant ainsi à l’Attrapeuse. En s’aidant seulement maintenant de sa langue et de ses dents, elle tâchait maintenant de gober les deux « Vif d’Or », en les mettant en même temps dans sa bouche. Elle passait rapidement d’une balle à l’autre, procurant au passage un plaisir indescriptible à Lockhart. Mais à force, cela devenait de plus en plus difficile, car la salive d’Hermione recouvrait désormais l’intégralité des bourses et une fois entre ses dents, les balles glissaient sans arrêt en dehors de sa bouche. Et bien qu’elle passe toujours un agréable moment, elle commençait sérieusement à s’impatienter. Alors, avec l’aide de ses petites mains innocentes, elle attrapa le pompon ballottant et goba son appât rapidement, comme si elle venait de voler deux bons gros bonbons interdits. Cet acte, en plus de donner à son visage l’aspect des joues de hamster, donna au possesseur des dragées une époustouflante sensation d’extase, comme un avant-goût du paradis. L’effet de surprise fit même pousser à Lockhart un gémissement si fort que cela résonna dans l’entièreté de la pièce et fit s’envoler de son perchoir le hibou de la classe.
Hermione était désormais plus que satisfaite, et demeura un long moment à sucer les deux testicules comme la tétine d’un biberon. Malgré son inexpérience apparente, pour une première fois, elle ne se débrouillait pas trop mal, comme en témoignaient les gémissements de plaisir du professeur Lockhart. Celui-ci ne put d’ailleurs se retenir bien longtemps face à l’archangélique douleur procurée par Hermione et, agrippant farouchement sa tignasse de ses deux mains, comme lorsque l’on tient la crinière d’un cheval en plein galop, il tira la tête d’Hermione vers arrière afin de forcer plus facilement l’entrée de sa bouche de sa virilité veinée et turgescente. Les lèvres humides de salive d’Hermione s’ouvrirent alors facilement, à l’instar d’une fleur prête à éclore. Dès lors que Lockhart sentit la température ambiante de la bouche de son élève, il poussa un soupir rauque de soulagement. C’était comme s’il venait de se brûler et qu’il passait rapidement sa plaie sous l’eau. Lors de son entrée, il sentit même les dents d’Hermione légèrement griffer la peau de son sexe, jusqu’au plaisir de sentir le bout de son gland venir chatouiller le fond de sa petite gorge. À ce moment-là, Hermione se mit à toussoter plusieurs fois et posa subitement ses mains si élégantes et pures sur les cuisses poilues et musclées de son professeur pour tenter de se dégager de là. Mais ce fut en vain, car la force de troll dont Lockhart fit preuve la maintint fermement en place. Avec patience et sans panique, Hermione parvint alors à calmer sa toux passagère, apaisant sa glotte en portant surtout son attention sur les battements effrénés du cœur de Lockhart, qui venait se répercuter à l’intérieur de son bâton.
Ce n’est pas qu’Hermione avait détesté ce qui venait de se produire à l’instant, mais cela l’avait juste grandement surprise. Cependant, ce qui la surprit encore davantage fut de sentir la baguette de son professeur commencer à légèrement sortir, puis à entrer complètement de nouveau, avant de ressortir et de rentrer encore, et encore, et tout ça de manière beaucoup plus rapide. C’était comme si Lockhart avait décidé d’un seul coup de venir lui brosser ses dents et sa langue avec son joli outil. Avec un pilonnage de plus en plus rapide, les « Vifs d’Ors » vinrent inévitablement cogner durement contre le fin menton d’Hermione, avec un bruit et un aspect semblable à une balle rebondissante. Les allées et retours du ramonage emplirent également le gosier d’Hermione d’un mélange de bave et d’une sorte de liquide visqueux et incolore qui sortait de la virilité de Lockhart. Le goût de ce mélange était plutôt plaisant pour le palet d’Hermione et fort appétissant, malgré le fait qu’il lui piquait légèrement la langue, à l’instar d’un cornichon complètement enduit de vinaigre. Mais la quantité de ce mélange fut de trop pour l’étroite bouche de la jeune fille, et cela contribua plus d’une fois à faire déborder la substance en dehors de ces lèvres. Le liquide dégoulina ainsi à plusieurs reprises, se répandant autant sur le menton d’Hermione que sur les chaussures en peau de Centaure de Lockhart.
Au bout d’un moment, après avoir brièvement étudié les mouvements des reins de Lockhart, Hermione finit par comprendre assez facilement ce qu’elle était censée devoir faire et elle se mit directement à la pratique. Plusieurs fois, sa tête alla donc de l’avant vers l’arrière et ainsi de suite, afin de manger et de cracher puis remanger et recracher le bout de pitance. Constatant la rapidité d’apprentissage de son élève, Lockhart desserra alors son emprise sur sa chevelure et la laissa prendre docilement le relais. Et tandis qu’elle s’attelait à lustrer de sa salive le sexe dur qu’elle gardait bloqué entre son palet et sa langue, timidement, Hermione dirigea ses gracieuses mains jusqu’aux fesses bombées de Lockhart. Celui-ci ne protesta nullement face à cette action, et Hermione se dit que quand même, caresser le fessier d’un professeur, elle allait peut-être un peu trop loin. Mais absolument pas, car Lockhart s’en fichait royalement. D’ailleurs, d’habitude beau parleur, Lockhart stagnait maintenant dans un silence de mort et ne parlait que pour émettre des soupirs d’extase.
Quand soudainement, un flash lumineux aveugla temporairement Lockhart. Sursautant de peur, Hermione se retourna alors pour découvrir avec horreur le petit Colin Crivey avec son diabolique appareil photographique qui venait de tirer une salve.
« Quel scoop ! » hurla le jeune gryffondorien, avant de partir en courant dans les couloirs du château avec sa preuve embarrassante. Pour Hermione, pour qui le mariage n’était pas encore officialisé, cet imprévu pouvait grandement compromettre ses épousailles en les retardant. Déjà, sa lune de miel venait d’être perturbée par un paparazzi, il ne fallait pas non plus qu’en prime, ce dernier ruine son mariage prochain avec des preuves plus qu’accablantes pour l’image de son cher futur époux. Pour Gilderoy par contre, cet imprévu signifiait simplement une seule chose : un aller simple à Azkaban. Alors, tandis qu’Hermione s’était immédiatement remise debout après la fuite de Colin afin de le poursuivre et de lui ravir sa photographie, Gilderoy chercha à tâtons et avec panique sa baguette pour balancer un sortilège d’amnésie au moins sur Hermione, mais sa jouissance arriva inopinément au même moment. Jetant en même temps son sortilège, sa virilité fit dévier la trajectoire de l’Oubliette de sa baguette magique qui percuta le hibou de la classe en plein vol et qui lui, eut bien de la chance d’oublier tout ce qui venait de se produire.
Le reste de la journée du 15 février 1993, Gilderoy Lockhart se porta malade et refusa de faire cours. Se barricadant dans son bureau, de plus en plus anxieux et en proie à une paranoïa des plus folles, plus qu’effrayé de voir débarquer des Aurors pour l’arrêter, il avait déjà commencé à ranger ses affaires dans ses malles pour plier bagages en songeant même pendant un bref instant à fuir peut-être en direction de l’Albanie. Mais à l’approche de la septième heure du soir, ce fut avec apaisement que Lockhart vit toquer à la porte de son bureau sa chère Hermione, accompagnée du jeune voyeur Colin, qui se présenta alors à lui avec la photographie en main. Au terme d’une courte discussion entre les trois sorciers, il fut décidé qu’en échange de la destruction du cliché, Colin devait être le témoin de toutes les prochaines lune de miel auxquelles s’adonnerait le couple nouvellement formé. Feintant d’être obligé d’obéir aux moindres caprices du petit sorcier, Gilderoy sortit sa baguette magique avec une mine morose. Montrant par son comportement qu’il voulait sceller cela par un Serment Inviolable mais à contrecœur, en parfait acteur, il parvint à pointer sa baguette sans que les deux jeunes individus ne se doutent de quelque chose. Et après son incantation préférée, la journée du 15 février 1993 s’effaça à jamais de la mémoire d’Hermione Granger et de Colin Crivey, pour le plus grand soulagement de Gilderoy Lockhart, qui avait échappé de peu à l’emprisonnement à vie. Néanmoins, en guise de souvenir et pour éviter que cela ne vienne à se reproduire, Gilderoy décida tout de même de conserver précieusement la photographie qui avait bien failli le condamner à se faire sucer son âme par les Détraqueurs, dans la prison aux sorciers. Mais quand bien des années plus tard, celui-ci se retrouva interné à perpétuité à l’Hôpital Sainte-Mangouste avec la mémoire en compote, cette vieille photographie glissée dans une carte de Saint-Valentin, et qui portait étrangement son nom comme marque de fabrique, lui rappela très vaguement qu’il avait su, autrefois, donner une lune de miel mémorable à l’une de ses fans…